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Le jour d'après

Rien ne nous prépare à ce moment. Mettre un terme à sa carrière, c’est clore une page de son histoire. C’est souder la seule porte restée ouverte derrière soi, c’est éteindre définitivement une partie de son identité. Ce qui est le plus déstabilisant, ce n’est en aucun cas de ne plus nager. Les heures noyées dans une ascension de kilomètres ne hantent pas. Le chlore, la douleur, et les crampes non plus. Pas même les réveils matinaux, ni les barres soulevées. Je pensais regretter les voyages, les rencontres, les fous rires, les challenges, l’ivresse de la confrontation. Les hôtels splendides, l’admiration des autres, le prestige, les massages, les jacuzzis. Et ce fut le cas. Furtivement. Mais ce qui fit naître l’angoisse la plus terrifiante dans mon esprit, fut sans aucun doute : la liberté . Ultime paradoxe. Cet exil éphémère que l’on glorifie et auquel on aspire chaque jour face à l’adversité du labeur, devient subitement l’objet de notre effroi le plus total.

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